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Si Booba ne cache pas son admiration pour Himra, ce dernier vient de lâcher une déclaration qui pourrait bien froisser Le Duc. Invité par Le Monde, le rappeur ivoirien a révélé l’artiste qui l’a réellement inspiré… et ce n’est pas Booba, mais La Fouine !
Un choix surprenant qui bouscule les attentes
Figure montante du rap ivoirien, Himra multiplie les apparitions médiatiques et dévoile peu à peu les secrets de son ascension. Lors d’un récent entretien, il a expliqué sa stratégie pour séduire le public ivoirien :
« Les Ivoiriens aiment être impressionnés. Tu ne peux pas les captiver en étant juste normal. Ils veulent un super-héros ! »
Alors que Booba, en plein clash avec Didi B, n’a cessé de mettre Himra en avant pour tacler son ancien protégé, l’Ivoirien a pris tout le monde de court. Plutôt que de citer le rappeur du 92 comme son modèle, il a préféré rendre hommage à La Fouine :
« J’ai commencé à rapper à cause de La Fouine. On a en commun la puissance, l’énergie… Une musique qui frappe comme un coup de poing ! »
Une déclaration qui risque de faire grincer des dents Booba, connu pour son rivalité légendaire avec La Fouine.
Une vision claire du succès et de l’avenir
Himra ne s’est pas arrêté là. Il a également livré sa philosophie aux jeunes rappeurs qui rêvent de percer :
« Quand j’ai découvert la Drill, ça a cliqué. J’ai décidé de l’adapter pour qu’elle plaise aux Ivoiriens, comme Arafat l’a fait avec les sons congolais. »
Selon lui, le succès repose sur une compréhension totale de la musique :
« Pour faire un hit, il faut tout comprendre du début à la fin, même si tu n’as pas été à l’école. C’est du nouchi hardcore. Je suis ce que DJ Arafat aurait été s’il avait fait du rap. »
Malgré les doutes et les critiques sur la Drill en Côte d’Ivoire, Himra a persisté dans son style :
« On me disait que ça ne marcherait jamais ici, que la Drill ne prendrait pas. J’ai toujours rêvé de cette carrière, mais ce succès-là, je ne m’y attendais vraiment pas. »
Mais loin de vouloir s’éterniser dans l’industrie musicale, Himra prévoit déjà son départ :
« À 40 ans, j’arrêterai la musique. Je mènerai une vie normale, mais je produirai d’autres artistes, peut-être. »
Un rappeur conscient des exigences du game
Lucide sur l’évolution du rap ivoirien, Himra sait que le public est exigeant et imprévisible :
« Les Ivoiriens en veulent toujours plus. Si demain un artiste plus fou que moi arrive, ils m’oublieront. »
Avec cette révélation choc sur son inspiration, Himra ne manque pas d’affirmer son indépendance artistique, même au risque de décevoir Booba. Une chose est sûre : il est bien décidé à marquer l’histoire du rap ivoirien à sa manière.
