Au Burkina Faso, des dizaines de villageois ont été tués lors d’attaques jeudi 3 avril par un groupe armé dans des villages de la province du Sourou, dans l’ouest du pays.
Les victimes sont pour la plupart des jeunes qui avaient rejoint les rangs des volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Selon plusieurs témoignages recueillis, les hommes armés seraient revenus s’en prendre aux populations civiles après le départ de l’armée.
Des hommes armés ont pris d’assaut les villages de Di, Guiedougou et Lanfiera dans la province du Sourou.
« Les terroristes ont investi le village. Il y a eu beaucoup de morts. Le bilan pourrait avoisiner les 200 morts », selon un rescapé du village de Guiedougou, au micro de RFI.
Toujours selon un rescapé, des dizaines de personnes ont été enlevées, pour la plupart des jeunes qui avaient rejoint les Volontaires pour la défense de la patrie.
Une station de pompage d’eau et les infrastructures des différents villages ont également été détruites.
Ces attaques ont eu lieu quelques jours après une vaste opération dénommée « tourbillon » menée par les forces armées burkinabè dans la région.
Elle avait permis de repousser ces hommes armés jusqu’à la frontière avec le Mali.
Une opération qui aurait brisé, selon un villageois, « un pacte de non-agression » entre groupe armé et populations civiles.
Toujours selon ce villageois, au micro de la radio mondiale, les habitants de ces villages auraient demandé aux soldats qu’ils restent dans la zone, craignant des représailles de ce groupe armé.