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À la suite de la tentative de coup d’État récemment déjouée contre le président Ibrahim Traoré, la présidence du Burkina Faso a émis ce lundi une directive urgente ordonnant la présence immédiate de tous les chefs de corps militaires au palais présidentiel de Ouagadougou.
Cette convocation exceptionnelle survient dans un contexte hautement tendu, à la fois sur les plans sécuritaire et institutionnel. Elle fait suite aux révélations du ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, qui a annoncé à la télévision nationale qu’un complot impliquant des militaires en service actif et d’anciens officiers en fuite avait été mis en échec. L’enquête a notamment mis au jour des échanges suspects entre un militaire burkinabè et des chefs de groupes armés, portant sur des informations sensibles liées aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Parmi les noms cités figurent le lieutenant Abdrahmane Barry, le capitaine Jouani Compaoré, ainsi que les commandants Frédéric Ouédraogo et Constantin Kaboré, tous soupçonnés de participation à cette tentative de déstabilisation.
La rencontre convoquée par la présidence est qualifiée de « haute importance », bien que son contenu reste confidentiel. Elle illustre l’importance stratégique accordée à la cohésion au sein des forces armées dans un pays en proie à des menaces sécuritaires multiples.
Ce nouveau développement vient rappeler la fragilité du climat politique burkinabè, alors que les autorités s’efforcent de consolider le pouvoir dans un contexte de lutte intense contre le terrorisme et de tensions internes croissantes.
