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Burkina Faso: violente attaque terroriste dans le nord du pays

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Au Burkina Faso, la province du Soum fait face à une recrudescence de la violence, exacerbée par une récente attaque meurtrière dans la ville de Djibo, déjà fragilisée par un siège prolongé.

Attaque meurtrière revendiquée par le JNIM

Dans la matinée du dimanche, des groupes armés terroristes ont mené une violente attaque contre plusieurs positions militaires à Djibo, dans le nord du pays. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a revendiqué cette offensive. Selon des témoins, les assaillants ont attaqué la ville par le nord-est, et les échanges de tirs ont duré plus d’une heure, impliquant des armes lourdes. Le bilan provisoire fait état d’une vingtaine de morts, comprenant des militaires et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ainsi que plusieurs blessés, dont certains dans un état grave. L’attaque a également causé des destructions matérielles considérables. Le JNIM a affirmé avoir pris le contrôle de trois positions militaires, sans fournir d’informations détaillées sur leur localisation précise ou le nombre exact de victimes. Ni l’armée burkinabè ni le gouvernement n’ont réagi publiquement à cet assaut.

Djibo sous siège depuis trois ans

Cette attaque s’inscrit dans un contexte de siège de longue durée. Djibo est sous contrôle effectif du JNIM depuis près de trois ans, la ville étant complètement isolée par les djihadistes. La situation des habitants s’est considérablement détériorée, avec des conditions de vie extrêmement difficiles. En janvier 2025, une nouvelle attaque des djihadistes contre des positions militaires dans la ville a été repoussée, mais elle a rappelé la pression constante exercée par les groupes armés. En septembre 2024, les djihadistes avaient donné un ultimatum aux habitants de Djibo pour quitter certains quartiers sous peine de représailles, poussant de nombreux civils à fuir, soit vers d’autres régions du pays, soit vers l’extérieur du Sahel.

La montée des groupes djihadistes dans le Sahel

Les groupes djihadistes, principalement le JNIM et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), exploitent les faiblesses des forces locales et les zones de non-droit pour mener des attaques ciblées. Ces groupes sont responsables de nombreuses attaques contre des positions militaires, des civils et des infrastructures, amplifiant l’instabilité dans la région. L’armée burkinabè, bien que soutenue par des partenaires internationaux, peine à stabiliser la situation face à des groupes mobiles et bien équipés.

Des conséquences humanitaires graves

La situation humanitaire est catastrophique, avec des centaines de milliers de personnes déplacées à cause des combats et de la menace terroriste. Le JNIM, dirigé par Iyad Ag Ghali, étend son influence dans le Sahel depuis sa création en 2017, avec des actions particulièrement violentes au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Son objectif est de renverser les gouvernements locaux et d’imposer une interprétation extrémiste de la loi islamique dans la région.

Le groupe utilise des tactiques de guérilla et de terrorisme, attaquant des cibles militaires et des infrastructures stratégiques. Il est également impliqué dans des activités criminelles, telles que le trafic de drogue et d’armes, pour financer ses opérations et renforcer sa présence dans la région.




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