Chaque jour des citoyens sont tués dans plusieurs villes du Cameroun sous le regard presqu’impuissant des autorités. En plus du banditisme, les terroristes de Boko Haram à leur tour ne lâchent pas prise.
Des cas d’agressions ont atteint la cote d’alerte au Cameroun. Hier 29 novembre dernier, un jeune a été tué au couteau à l’entrée de du siège de la Radio Television Camerounaise. Le jeune employé dans cette structure rentrait chez lui après une émission lorsqu’il a été attaqué au couteau par des individus non identifiés.
Dans la localité de Blangoua, région de l’Extreme-Nord, département du Logone et Chari, trois attaques de Boko Haram ont eu lieu en rois jours, poussant les populations à fuir.
Du coté de Bamenda dans le Nord-Ouest du pays, un policier a été tué vendredi dernier après une attaque des séparatistes. Selon nos sources, le GPX2 Chini Roland est mort après une attaque éclair survenue à Dream Land dans le Centre de Bamenda.
Dans la ville de Foumbot à l’Ouest du pays, deux frères ont été poignardé à mort dans la journée du jeudi.
Quelques jours avant, une dame de nationalité française avait été poignardée à mort à Douala, alors qu’elle revenait de la pharmacie.
Ces quelques faits qui ne sont que les plus illustratifs témoignent de la gravité de l’insécurité qui règne dans les quatre coins du Cameroun. Dans les grandes villes comme Douala où les grands bandits appelés microbes sévissent, les populations semblent abandonnées à elles-mêmes.
Du côté de l’Extrême-Nord où Boko Haram multiplie les attaques, les populations sont obligées de quitter leur village à la recherche d’un refuge.
Réunion de sécurité
Face à l’ampleur de l’insécurité, une réunion spéciale d’évaluation des urgences sécuritaires, s’est tenue le 28 novembre 2024 dans les locaux du ministère de la Défense (Mindef). Selon Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Défense, qui a présidé cette réunion d’urgence, il s’agit d’examiner en détail la situation sécuritaire du pays, avec une attention particulière portée à la secte islamique Boko Haram.
« La présente réunion d’évaluation de la situation sécuritaire du pays est une véritable réunion d’urgence en ce sens qu’elle aura à se pencher (…) de manière spéciale sur la situation particulière de la région de l’Extrême-Nord où le groupe terroriste Boko Haram reprend avec témérité le poil de la bête dans le pourtour du bassin du Lac Tchad », a annoncé Joseph Beti Assomo dans son discours d’ouverture.
Ce retour des exactions des combattants de Boko Haram n’épargne aucun pays du pourtour du Lac Tchad. Au Cameroun, trois départements de la région de l’Extrême-Nord sont particulièrement visés par Boko Haram : Le Logone-et-Chari, le Mayo-Sava et le Mayo-Tsanaga. Joseph Beti Assomo regrette que ces exactions ont déjà coûté la vie à plusieurs personnes civiles et même à certains militaires.
Essama Aloubou