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Les autorités ont ordonné la fermeture d’une section de l’autoroute Douala-Yaoundé aux véhicules lourds que sont les gros porteurs des agences de voyage, les camions de sable, les grumiers transportant des billes de bois et les camions citernes, en raison de la « dégradation » de l’ouvrage et de ses accotements, alors même que la route longue de 196 km n’est pas encore réceptionnée.
Dans un communiqué signé par le ministre camerounais de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji et adressé au gouverneur de la région du Centre, le membre du gouvernement attirait l’attention de son collaborateur sur « la dégradation de l’autoroute Yaoundé-Douala par certains usagers». Le ministre citait une catégorie de véhicule responsable de cette situation, notamment les véhicules lourds (les gros porteurs des agences de voyage, les camions de sable, les grumiers transportant des billes de bois et les camions citernes). Il instruisait alors ainsi au préfet Emmanuel Mariel Djikdent « de prendre les dispositions nécessaires à l’effet d’interdire la circulation sur ce tronçon à tous les véhicules de transport et de marchandises ci-dessus identifiés ». Promettant que « les contrevenants à cette mesure de protection du patrimoine routier national devront, selon le cas, être interpellés et les véhicules concernés mis en fourrière assortis des amendes forfaitaires proportionnelles aux dégradations subies».
Réagissant à cette interpellation, le préfet de la capitale du Cameroun a interdit dans un arrêté signé ce 22 août 2024, la circulation de cette catégorie de véhicules dans la section de la section Nkolbisson-Boumnyebel de l’autoroute Douala-Yaoundé.
Lancé en 2014, les travaux de cette route longue de 196 kilomètres tardent à avancer. Seuls 60 km (phase 1) ont été réalisés depuis le début des travaux et ce premier tronçon, reliant la capitale Yaoundé à Bibodi, a été ouvert à la circulation le 31 décembre 2021.
La phase 2 du projet vise à construire sur 136 km, une autoroute de 2×2 voies extensibles à 3 voies de Bibodi, localité du département du Nyong-et-Kellé (Centre), à Douala (Littoral), la métropole économique du Cameroun. Cette deuxième phase est segmentée en deux lots : Bidodi-Edéa (70 km) et Edéa-Douala (66 km). Pour cette phase, le gouvernement estime le coût global des travaux à 812,8 milliards de FCFA (hors taxes). Les travaux pourront être lancés cette année selon le gouvernement.
Essama Aloubou
