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Cameroun : plusieurs étrangers piégés dans un réseau de trafic humain

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Au moins 15 personnes de nationalité étrangère ont été retrouvés à Yaoundé au Cameroun, dans un réseau de traite d’êtres humains, lors d’une opération de la gendarmerie nationale camerounaise. Les victimes qui se retrouvent toujours au Cameroun ont été  attirées par de fausses offres d’emplois en ligne.

Sept Malgaches et six Congolais étaient retenus captifs, sous-alimentés dans un domicile au quartier Nkomo à Yaoundé. Selon nos confrères de RFI, ces otages étaient détenus à l’intérieur du domicile protégé par un mur en parpaings, et forcés de soutirer de l’argent à leur famille à distance. Non loin de là, deux autres Malgaches subissaient le même sort dans un motel du même quartier.

La première victime est arrivée au Cameroun en octobre 2024. Sur les lieux, son passeport a été confisqué, et il a été forcé d’attirer d’autres proies dans le réseau tenu par ses ravisseurs. Les autres suivront au fil des semaines, tous motivés par la promesse d’un travail bien payé sein de « grandes structures hospitalières et industrielles » de Yaoundé, selon le lieutenant-colonel George Parfait Nana, chef du commandement opérationnel à la gendarmerie nationale camerounaise.

Au bout de plusieurs semaines de séquestration, l’une des ressortissantes malgaches parvient finalement à joindre une proche à Madagascar.  Cette dernière s’empresse d’alerter le ministère camerounais chargé des Relations extérieures. Le 19 mars, les victimes sont libérées. L’opération menée par la gendarmerie nationale permet d’éviter un autre drame. Au même moment, six autres Malgaches s’apprêtent en effet à embarquer vers le Cameroun par un vol de la compagnie Ethiopian Airlines, piégés, eux aussi, par ces offres d’emploi fictives publiées en ligne.

Depuis l’ouverture d’une enquête par la gendarmerie nationale à Yaoundé, trois suspects camerounais ont été interpellés puis déférés en justice. En attendant de regagner leurs pays respectifs, les 15 victimes « se trouvent en lieu sûr et se portent bien », assure l’institution.

Le Cameroun vient ainsi de s’inscrire sur la liste des pays qui pratiquent la traite des ressortissants malgaches. Un pays dont plusieurs ressortissants ont déjà été pris pour cibles dans ce genre de réseaux. Dans les années 2010, une série d’affaires de domestiques malgaches prises au piège de réseaux de traite dans cette région arabo-persique avait poussé le régime de l’époque à sévir. En 2013, Antananarivo avait ainsi suspendu l’envoi de travailleurs vers les États dits « à haut risque ».

Essama Aloubou




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