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Canada : des étudiants étrangers expulsés, la raison

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L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) a récemment pris une mesure sans précédent : l’annulation de l’inscription de 106 étudiants pour défaut de paiement des frais de scolarité de la session d’automne 2024.

Parmi eux, 65 % sont des étudiants immigrés, mettant en lumière les défis financiers auxquels sont confrontés de nombreux étudiants internationaux.

Une gestion financière stricte

Marie-Karlynn Laflamme, directrice des Affaires publiques de l’UQAC, a expliqué que cette décision répond à une nécessité de gestion rigoureuse des finances de l’établissement.

« Nous avons procédé à la désinscription des étudiants qui avaient un solde très important dans leur compte. C’est vraiment au nom d’une saine gestion de nos finances », a-t-elle déclaré à Radio-Canada.

Elle a également souligné que l’université doit respecter ses obligations financières envers le gouvernement du Québec. Sur les 14 000 dollars payés en moyenne par un étudiant international au baccalauréat, environ 9 000 dollars sont reversés au gouvernement, même si l’étudiant ne suit pas ses cours ou ne règle pas ses frais.

Réactions des étudiants

Cette mesure a suscité des critiques, notamment de la part de l’Association des étudiants internationaux de l’UQAC. Son vice-président, Régis D’Assomption, a qualifié la décision de « brutale » et a proposé des solutions alternatives, comme permettre aux étudiants ayant payé une partie de leurs frais de continuer leurs études.

Cependant, certains des étudiants concernés n’auraient jamais assisté à un cours ni versé de paiement, compliquant davantage la situation financière de l’établissement.

Un défi pour l’université

Avec près de 7 000 inscriptions pour la session d’automne 2024, dont 2 500 étudiants internationaux, l’UQAC doit jongler entre les opportunités offertes par cette population croissante et les défis logistiques et financiers qu’elle engendre.

Si cette mesure vise à préserver la viabilité financière de l’université, elle soulève aussi des questions sur l’accompagnement des étudiants internationaux, souvent confrontés à des obstacles économiques majeurs.




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