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La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) organise un colloque international sur la restructuration de la dette souveraine des États membres de la banque centrale.
Prévu du 10 au 11 avril 2025 au Cameroun, cet événement réunira plus de 300 participants, dont des représentants des gouvernements de la CEMAC, des institutions financières internationales, des acteurs des marchés financiers et des experts en gestion de la dette.
Thème et objectifs du colloque
Sous le thème « Dette souveraine des États membres de la CEMAC et opportunités de restructuration », les discussions se concentreront sur la réorganisation de la dette et l’élaboration de stratégies innovantes pour garantir une gestion financière durable.
Un enjeu majeur pour la stabilité financière de la CEMAC
Face aux défis posés par la dette souveraine, la CEMAC entend utiliser ce colloque pour explorer des solutions adaptées à son contexte économique spécifique. Plusieurs objectifs seront poursuivis : renforcer les capacités des institutions et experts en gestion et restructuration de la dette publique, encourager la création d’une plateforme collaborative entre les États membres, les sociétés de bourse, les banques et les institutions financières internationales, et proposer des solutions concrètes en prenant exemple sur des modèles éprouvés.
Paul Onono, directeur général de la société de bourse Contracturer Capital et coorganisateur de l’événement, souligne l’importance stratégique de cette rencontre. Il précise : « La question de l’endettement est au cœur des préoccupations actuelles. Les États doivent trouver des moyens de restructurer leurs dettes afin de financer leurs projets de développement tout en préservant leurs équilibres financiers. » Il ajoute que ce colloque vise à rééchelonner les obligations financières, permettant ainsi aux États de restructurer leur dette pour alléger la pression sur les finances publiques et financer des infrastructures essentielles.
Un colloque dans un contexte économique tendu
Ce colloque survient à un moment clé, après un défaut de paiement en 2024 sur les titres publics de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), qui a révélé des difficultés dans la gestion de la dette. Cependant, Paul Onono relativise en affirmant :
« L’endettement est un outil de développement. L’essentiel est de s’assurer que les fonds levés sont utilisés efficacement pour générer de la valeur ajoutée et améliorer les conditions de vie des populations. »
Il précise également que le taux d’endettement du Cameroun est de 44 %, un chiffre qu’il juge non préoccupant en soi.
« Ce n’est pas le taux d’endettement qui compte, mais son impact sur le bien-être des populations. Des pays comme le Japon ont des taux bien plus élevés, mais leur qualité de vie reste élevée. L’enjeu, c’est de s’endetter intelligemment. »
Enfin, il met en avant l’importance de partenariats stratégiques entre les États, les institutions financières et le secteur privé pour optimiser la gestion de la dette et stimuler la croissance économique dans la région.
