Kinshasa et l’AFC/M23 ont, dans une déclaration conjointe publiée ce mercredi, annoncé leur intention de travailler à une trêve. C’est la première fois que les deux parties ont communiqué officiellement sur les pourparlers tenus à Doha.
« Après des discussions franches et constructives, les représentants de la République démocratique du Congo et de l’AFC/M23 ont convenu de travailler pour œuvrer à la conclusion d’une trêve en vue d’un cessez-le-feu effectif », ont annoncé le M23 et le gouvernement de la RDC dans une déclaration commune diffusée à la télévision nationale congolaise ainsi que par le porte-parole du M23.
« Les deux parties réaffirment leur engagement en faveur d’une cessation immédiate des hostilités », engagement qu’elles entendent respecter « immédiatement » et « pendant toute la durée des pourparlers et jusqu’à leur conclusion », poursuit le communiqué.
Le dialogue attendu doit porter, selon les deux parties, sur les causes profondes du conflit et sur les modalités concrètes pour ramener la paix dans les territoires de l’Est.
Ce n’est pas encore un accord de cessez-le-feu, précisons-le.
Si jusqu’ici toutes les tentatives diplomatiques de sortie de crise entre Kinshasa et Kigala ont échoué, il convient de saluer cette avancée positive.
Depuis que le Qatar s’est imposé comme nouveau médiateur dans la crise entre Kinshasa et l’AFC/M23 en avril, c’est la première communication officielle des deux parties.
Mais, rappelons-le, plus d’une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont été signés puis violés depuis fin 2021.