Au Congo-Brazzaville, face à des grèves à répétition, au sein de plusieurs entreprises et administration publique, dues à l’assèchement des caisses de l’Etat,le président Denis Sassou-Nguesso a été contraint de sortir de son silence pour appeler les grévistes, au dialogue.
Face aux deux chambres du Parlement réunies en Congrès, à l’occasion de la fête de la proclamation de la République, le Chef de l’État du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, a qualifié les mouvements de contestation « de grèves anarchiques », mettant en péril les entreprises ou administrations.
Dans la foulée, les agents de la Société des transports publics urbains (STPU) accusent 28 mois d’arriérés de salaires et organisent un sit-in devant le ministère des Finances depuis quelques jours.
« Le dialogue est bien certes, mais je n’imagine pas comment l’État, qui ne crée aucune condition, va l’engager avec nous. Un ventre affamé n’a point d’oreille », a réagi, sous couvert d’anonymat, un responsable du syndicat de cette entreprise qui a arrêté de travailler.
L’Université publique ou encore le Chemin de fer Congo-océan sont également en grève, là encore à cause des impayés.