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Le pays est passé de 13 cas de tortures, durant le premier semestre 2023 à 122 cas pendant la même période en 2024, selon les informations diffusées par l’organisation de défense des droits humains dénommée Centre d’actions pour le développement (CAD) .
La situation des droits de l’homme est déplorable au Congo Brazaville. Selon le rapport publié le 26 juin 2024, par l’ONG Centre d’actions pour le développement (CAD), on note une augmentation des cas de torture dans le pays. « Puisque nous parlons de la torture, l’année passée, au premier semestre, nous étions à 13 cas de torture documentés. Cette année, donc la même période, le premier semestre 2024, nous sommes passés à 122 cas de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants. Ce qui montre une augmentation très importante de la pratique de la torture, » a indiqué Trésor Nzila, premier responsable de cette ONG, lors de la publication du rapport.
« Je vous affirme que j’ai perdu la vue à cause de cette pratique de torture. Tous nous savons que, sans la vue, il n’y a pas la vie. Aujourd’hui, je suis devenu dépendant parce que je ne peux ni lire ni écrire. Je n’ai plus de dignité. Même pour aller sous la douche, c’est compliqué pour moi» , a témoigné devant l’auditoire Roberto Lissassi, un diplômé sans emploi de 27 ans qui dit avoir été torturé en 2023 dans un commissariat de Brazzaville :
Créé en 2021, le CAD mène et publie chaque année une enquête sur la torture, alors que le pays est signataire de la convention des Nations Unies contre la Torture.
« Il est important que les autorités prennent des mesures pour combattre cette pratique. Il faut qu’elles prennent leurs responsabilités », a ajouté Trésor Nzila. Selon lui, « la meilleure force de frappe, c’est la justice ».
Essama Aloubou
