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Coronavirus : malgré tout, on continue de se faire la bise au Mexique

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Comme sur des roulettes…La vie suit son cours au Mexique malgré le risque très élevé de contamination au Covid-19. Le nouveau coronavirus qui se propage à une vitesse exponentielle à travers le monde. Comme le souligne un reportage de RFI, l’attitude du pays, qui n’a adopté pour l’instant aucune mesure de restriction, tranche avec celle de ses voisins.

Ci-dessous, le reportage de RFI

Jusqu’ici, le Mexique, qui ne recensait le 12 mars que 15 cas actifs de coronavirus, a choisi de n’appliquer aucune mesure de contention.

Sur le continent, la majorité des pays ont choisi de prendre des restrictions plus ou moins drastiques dans le but de prévenir une propagation du coronavirus, comme la suspension de vols depuis la Chine et l’Europe, ou l’annulation d’événements publics.

Mais au Mexique, le festival Viva Latino, qui attire chaque année des dizaines de milliers de personnes, aura bien lieu ce week-end dans la capitale. Les stands de rue sont remplis et les aéroports sont en service.

Francisco est sorti déjeuner dans la rue. « Jusqu’ici, rien, explique-t-il.Tout est normal. On nous fait juste les recommandations d’hygiène. Mes enfants continuent d’aller à l’école ».

Derniers jours de tranquillité

Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) salue l’expérience des autorités sanitaires mexicaines, acquise pendant l’épidémie de fièvre H1N1 en 2009, plusieurs experts s’interrogent sur le faible nombre de tests de détection réalisés, comme le docteur Alejandro Macias sur les ondes d’une radio locale. « On ne trouve que ce qu’on cherche, déplore-t-il

Il faut regarder combien de tests ont été faits au Mexique ! En Corée du Sud, ils en étaient à 100 000 tests quand les États-Unis n’arrivaient pas à 1 000. Et au Mexique, c’est pareil : on n’a pas dépassé les 1 000 ».

Les autorités défendent leur décision. Mais la population doute : perd-on l’opportunité d’éviter une contamination à grande échelle ? Se demandent Francisco et son collègue Israël. « L’État n’oblige pas les entreprises à nous faire travailler à la maison, par exemple, rappellent-ils. C’est de l’inaction. Et ensuite, on va se retrouver avec un système de santé débordé »

« Ils ont beau dire qu’ils sont préparés, on ne sait pas combien de personnes ils seront capables de traiter ni combien seront atteints dans leurs prévisions, estime Francisco. Un million ? Dix millions ? ».

Tous s’accordent sur un point : le pays vit ses derniers jours de normalité. La phase de transmission locale se traduira en fin de mois par une brusque multiplication des cas et, sans doute alors, des mesures qui l’accompagnent.




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