Certains individus tentent de tirer profit de la crise sanitaire qui secoue la planète entière. Il s’agit notamment des escrocs qui cherchent à s’enrichir sur le dos des populations, en jouant sur la psychose que suscite la pandémie Covid-19. De nombreuses arnaques visent les entreprises et les particuliers fleurissent sur Internet, révèle Le Monde.
Faux vendeurs de masques et de gel, médicaments miracles, cagnottes frauduleuses…Le terrain demeure fertile aux malfaiteurs.
Le 16 mars, comme l’a révélé Le Parisien, le procureur de Rouen ouvrait une enquête préliminaire pour escroquerie, faux et usage de faux après qu’un grossiste en médicaments a commandé pour 6,6 millions d’euros de masques et de gel hydroalcoolique à une société fictive.
Les escrocs se sont fait passer pour les fournisseurs habituels de l’entreprise, dont ils ont usurpé l’identité, et ont offert de livrer rapidement une grande quantité du matériel voulu. Ils ont ensuite disparu et l’argent est, lui, arrivé à Singapour.
Mais les entreprises ne sont pas les seules cibles des escrocs qui cherchent à s’enrichir grâce à la crise sanitaire mondiale, souligne la même source. Les particuliers sont en première ligne.
Le site gouvernemental Cybermalveillance.gouv.fr a averti qu’« avec la crise du coronavirus, on voit fleurir de faux sites de vente de masques chirurgicaux (FFP2), de gel hydroalcoolique, de téléconsultation médicale, de médicaments miracles ou de vaccins expérimentaux qui n’existent évidemment pas et qui n’ont d’autres objectifs que de vous escroquer ». Comme le confinement augmente considérablement le temps passé par les Français sur Internet, l’exposition au risque est maximale.
Lancés massivement début mars, ces sites frauduleux portent des noms explicites (Coronavirus-masques.fr, Medically.fr, Coronaexpresslimited.com, Mapetitepharmacie…). Ils renvoient à des plates-formes construites sur le même modèle, où des photos de clients satisfaits de leurs achats témoignent à coups de superlatifs.
Aucune adresse de siège social, aucun nom de dirigeants, aucun rapport financier ne sont renseignés sur ces sites, dont le seul objectif est d’aspirer les coordonnées d’acheteurs potentiels.
Autre secteur exposé à la fraude : les plates-formes de collecte d’argent. De fait, les cagnottes en ligne, en soutien aux personnels soignants ou pour financer la recherche de vaccin se sont multipliées, sans que la bonne foi des initiateurs de la collecte soit toujours établie.