Cinq mois de violences, 3 000 morts et plus de 150 femmes violées…Voilà le bilan de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Quatorze ans après, le pays dirigé par Alassane Ouattara, rend un hommage spécial aux victimes.
Il y a tout juste 14 ans, l’ex-président Laurent Gbagbo était arrêté à Abidjan, refusant de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de la présidentielle de novembre 2010.
Ce vendredi 11 avril 2025, la Côte d’Ivoire a inauguré deux mémoriaux à Abidjan, réalisés par des artistes ivoiriens.
Un devoir de mémoire que veulent exercer les autorités.
Le premier se trouve à Anador. C’est dans la commune d’Abobo, que sept femmes ont été tuées en mars 2011 alors qu’elles manifestaient en soutien à l’actuel président du pays, Alassane Ouattara.
Le second mémorial se trouve à Yopougon Yaho Sehi, un autre quartier d’Abidjan qui a subi un lourd tribut durant cette crise qu’a connu la Côte d’Ivoire.
À travers ce geste, le gouvernement souhaite, d’une part, reconnaître les événements de la crise post-électorale et, d’autre part, honorer la mémoire des victimes.
« Ces œuvres disent à nos enfants ce qui s’est passé. Elles nous soulagent. Nos enfants se souviendront de nos souffrances endurées, a lancé Madelaine Gozé, qui s’exprimait au nom des victimes. Nous lançons un appel afin que ce qui s’est passé ne se reproduise plus jamais. »
Mais au-delà de ces mémoriaux, les victimes réclament également réparation.
Prise en charge médicale et scolaire ou encore financement d’activités génératrices de revenus : voilà autant d’actions menées par le gouvernement en faveur des victimes, affirme la ministre ivoirienne de la Solidarité Myss Belminde Dogo.
Quatre autres mémoriaux seront érigés à l’intérieur du pays, notamment à Duékoué, dans l’ouest du pays.