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Côte d’ivoire: Laurent Gbagbo alerte sur la crise foncière

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Lors d’un meeting à Abidjan-Cocody, Laurent Gbagbo, président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI), a tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation des tensions liées au foncier.

Il a dénoncé la spoliation des terres appartenant aux populations autochtones et exhorté le gouvernement à réagir rapidement pour prévenir un conflit social majeur.

Un enjeu crucial pour la stabilité du pays

Laurent Gbagbo a exprimé son inquiétude face à la gestion actuelle des terres en Côte d’Ivoire. “Nous allons avoir des problèmes dans ce pays à cause du foncier”, a-t-il averti, soulignant les risques pour la paix et la cohabitation entre les communautés.

Il a déploré la disparition progressive des espaces autochtones, notamment à Abidjan, où les terres des populations ébriées sont progressivement accaparées. “Abidjan n’existe plus”, a-t-il déclaré, avant d’illustrer son propos avec la situation des chefs traditionnels ébriés, désormais privés de leurs terres.

Une expropriation massive et des populations marginalisées

Se solidarisant avec le peuple Atchan, il a dénoncé leur marginalisation croissante et la dépossession de leur patrimoine foncier. “Aujourd’hui, ils n’ont plus de terres parce qu’on leur a tout pris… Ils ne sont plus rien”, a-t-il regretté, décrivant une injustice qui, selon lui, doit être corrigée sans tarder.

Il a également critiqué les démolitions arbitraires de villages ébriés à Abidjan, jugeant ces actes inacceptables. “On leur a dit de partir. Et un matin, on vient, on casse leur village”, s’est-il indigné, affirmant son refus de toute politique qui prive les populations locales de leurs droits fondamentaux.

Un appel aux autorités pour préserver la cohésion nationale

Face à cette crise, Laurent Gbagbo exhorte le gouvernement à mettre en place des mesures urgentes afin de protéger les droits des autochtones et d’instaurer un cadre légal garantissant une répartition équitable des terres. Il insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour prévenir de nouvelles tensions et éviter une escalade des conflits.

Pour l’ancien président, l’histoire de la Côte d’Ivoire montre que les litiges fonciers ont souvent été sources de crises. Il appelle donc les autorités à agir avant que la situation ne devienne irréversible, soulignant que la paix sociale repose sur une gestion juste et transparente du foncier.




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