Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a marqué son désaccord en quittant la séance plénière de l’Assemblée nationale. Cette décision fait suite à l’exclusion de Laurent Gbagbo de la liste électorale, une mesure perçue comme une injustice par ses partisans.
Un retrait contesté
Le 17 mars 2025, la Commission électorale indépendante (CEI) a dévoilé la liste des électeurs pour les prochaines élections. Laurent Gbagbo n’y figure pas, en raison de sa condamnation à 20 ans de prison pour le braquage présumé de la BCEAO. Or, selon le PPA-CI, cette condamnation repose sur des bases douteuses.
Le parti rappelle que la BCEAO n’a jamais signalé de braquage ni de perte financière dans ses rapports depuis 2011, année où Gbagbo a quitté le pouvoir. De plus, il souligne une irrégularité judiciaire : l’ancien président a été jugé par un tribunal de droit commun, alors que son statut d’ex-chef d’État exigeait un tribunal spécial.
Une protestation assumée
Face à cette situation, les parlementaires du PPA-CI ont décidé de boycotter la séance plénière. Hubert Oulaye, l’un des dirigeants du parti, a expliqué cette démarche devant la presse :
« Le nom du président Laurent Gbagbo n’apparaît pas sur la liste électorale pour, dit-on, un braquage de la BCEAO… Face à cette injustice, nous avons décidé de quitter la salle de délibération de l’Assemblée nationale. »
Le PPA-CI attend désormais les prochaines directives de sa direction pour décider des actions à venir dans ce bras de fer politique.