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La Commission électorale indépendante (CEI) continue de faire l’objet de vives critiques. Invité sur Télésud, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), n’a pas mâché ses mots. Il a directement mis en cause le président de l’institution, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, ainsi que l’ensemble de son équipe, les appelant à quitter leurs fonctions sans délai.
“Une CEI incompétente et discréditée”
Pour Affi N’Guessan, le maintien en poste de la direction actuelle de la CEI est injustifiable, surtout après les polémiques ayant suivi la publication de la liste électorale provisoire. Il reproche notamment à Ibrahime Coulibaly-Kuibiert son refus d’envisager une révision de cette liste en 2025 — une décision qu’il qualifie d’aveu d’incompétence.
Un rapport technique publié par le FPI met en lumière un chiffre alarmant : plus de 6 millions d’électeurs, soit près de 70 %, figureraient sur la liste avec des données incomplètes. Un véritable scandale administratif, selon l’ancien Premier ministre, qui estime qu’aucune équipe sérieuse ne peut rester en poste après une telle débâcle.
« Cette CEI était déjà accusée de partialité. Aujourd’hui, elle prouve surtout son incompétence. Elle doit partir. » — Pascal Affi N’Guessan
Une exigence de neutralité
L’opposant insiste : cette critique n’est pas un caprice de l’opposition. Il précise que le FPI ne veut pas d’une CEI favorable à un camp politique, mais réclame une institution véritablement indépendante, capable de garantir des élections libres et transparentes.
Vers un rapprochement avec le PPA-CI ? Interrogé sur les relations entre le FPI et le PPA-CI de Laurent Gbagbo, Affi N’Guessan estime que les événements pourraient favoriser un rapprochement naturel entre les deux formations. Bien que le PPA-CI reste pour l’instant en dehors de la coalition de l’opposition, leurs revendications convergentes pourraient renforcer leur collaboration dans la perspective de l’échéance présidentielle.
