Le procès de l’attentat de Grand-Bassam a repris en Côte d’Ivoire le lundi 3 février 2025, après avoir été suspendu sine die en raison de l’absence des avocats de la défense. Ce report faisait suite à l’interjection d’appel des prévenus, qui contestent la décision rendue en première instance, ayant condamné quatre accusés à la réclusion à perpétuité.
L’attentat, survenu en 2016, avait causé 19 morts et 33 blessés. Le groupe terroriste Aqmi en avait revendiqué la responsabilité. Les accusés, jugés par la justice ivoirienne, ont été reconnus coupables de « complicité d’assassinat » et « actes de terrorisme » et condamnés à la perpétuité en première instance.
Devant la cour ce lundi, les quatre prévenus emprisonnés en Côte d’Ivoire ont une nouvelle fois rejeté les accusations. Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidy Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry balayent d’un revers de main les charges qui pèsent sur eux. Hassan Barry, à la barre, dénonce l’absence de preuves dans cette affaire, affirmant qu’aucune preuve tangible ne l’accable et qu’il n’existe aucun fondement solide pour justifier sa condamnation.
Accusé d’avoir hébergé le chef du groupe terroriste responsable de l’attaque, Sidy Kounta clame également son innocence. Un des avocats de la défense déplore, quant à lui, le manque de preuves et soutient qu’à ce stade du procès, il est impossible de démontrer de manière certaine que les prévenus sont responsables de cet attentat meurtrier.