Trois jours après la décision du gouvernement nigérien de déchoir provisoirement de leur nationalité, neuf proches de l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat le 26 juillet 2023, l’ex-ministre d’État et conseiller à la présidence Rhissa Ag Boula a réagi, dimanche 13 octobre.
Ce dernier a répondu aux militaires au pouvoir à Niamey depuis bientôt 15 mois via un message de trois minutes diffusé sur les réseaux sociaux.
Fort de son passé, Rhissa ag Boula entend d’abord rappeler au général Tiani son attachement à son pays.
« Ne vous attaquez pas aux fondements de votre pays. J’ai pris les armes en 1991 pendant six ans pour lutter contre le régime de l’époque, mais je n’ai alors jamais demandé à me séparer du Niger. Je suis nigérien et je resterai nigérien, quelle que soit la situation », déclare-t-il.
Dans son appel, Rhissa Ag Boula indique aussi vouloir se battre pour la démocratie au Niger.
« Nous sommes nigériens et nous resterons nigériens : personne ne peut nous enlever cela. Il faut lutter pour la démocratie au Niger, mais ne jamais renier la nationalité nigérienne », affirme-t-il à ce propos.
Deux semaines après le putsch du 26 juillet 2023, Rhissa Ag Boula avait lancé un Conseil de résistance pour la République dont l’objectif était de contrer la junte du CNSP.
Dans son message audio, il indique enfin qu’il réglera plus tard « ses comptes avec la junte ».