L’Union européenne inscrirait sur sa liste, neuf nouvelles personnalités rwandaises ainsi qu’une entité, pour leur rôle joué dans le conflit à l’est de la République démocratique du Congo.
Les concernés auraient donc interdiction de se rendre en Europe et leurs avoirs y seraient gelés.
Quelques jours plus tôt, les députés européens avaient voté une résolution qui demandait le « gel de l’aide budgétaire directe au Rwanda jusqu’à ce qu’il remplisse les conditions relatives, entre autres, à l’accès de l’aide humanitaire et à la rupture de tous les liens avec le M23 ».
A noter que ces sanctions interviennent après celles des Etats-Unis, de l’Allemagne et le Canada.
D’autres pays ont ensuite emboîté le pas à Washington, comme le Royaume-Uni, qui était pourtant un allié de poids de Kigali, ou encore le Canada.
« Le Rwanda n’a pas peur d’être isolé », assure le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, lors d’une tournée diplomatique en Europe.
« Les sanctions qui ont été prises à notre encontre par certains États vont en réalité à l’encontre des processus de médiation africains. Ils font croire à Félix Tshisekedi qu’il suffit que des sanctions européennes soient prises pour que le conflit soit réglé », abonde le chef de la diplomatie rwandaise.