Le concert caritatif « Solidarité Congo » se tiendra bel et bien le 7 avril prochain à l’Accor Arena de Paris. Mais dans la foulée, la polémique enfle autour de l’initiative qui vise à venir en aide aux enfants victimes du conflit entre l’armée et le M23.
Début mars, faut-il le rappeler, les autorités rwandaises avaient vivement critiqué ce projet. D’autant plus que le 7 avril marque chaque année le début des commémorations du génocide des tutsis.
Les organisateurs du concert, où sont annoncés notamment les artistes Gims, Daju, Fally Ipupa, Youssoupha, Angelique Kidjo, indiquent que la date choisie n’est pas un choix politique.
Avec la volonté affichée de diffuser, « un message de paix », les organisateurs poursuivent.
« Alors que nous avons vu les présidents de la RDC et du Rwanda engager une discussion à Doha, le maintien de cette date s’impose comme un symbole fort ».
Début mars, l’ambassadeur rwandais à Paris François Nkulikiyimfura avait jugé « consternant » ce choix du 7 avril.
L’agence onusienne pour la défense des enfants Unicef, partenaire de l’évènement, avait aussi annoncé son retrait.
L’organisation Solidarité Congo précise que les fonds récoltés seront reversés à des associations de Goma et à la fondation « Give Back Charity » de l’artiste Dadju.
De son côté, l’association des Rwandais de France, qui estime que l’artiste en tête d’affiche Gims est « connu pour des propos qui appellent à la haine », annonce une manifestation devant la salle de concert le 7 avril.
Elle estime que cet événement est un « concert de la honte ».