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Depuis dimanche dernier, Joe Biden a annoncé son retrait après une performance désastreuse lors d’un débat, ce qui a alimenté les craintes quant à sa capacité à servir un second mandat à 81 ans. Peu après, il a soutenu sa vice-présidente, Harris, pour le remplacer dans la course. Si Harris devient la candidate démocrate et bat le candidat républicain Donald Trump en novembre prochain, elle marquerait l’histoire en tant que première femme présidente.
Barbara Perry, professeure au Miller Center for Presidential Studies de l’Université de Virginie, a déclaré à l’Associated Press que Harris pourrait continuer à briser des barrières, tout comme elle l’a fait en devenant la première femme de couleur vice-présidente. « Elle apporterait ces caractéristiques au sommet de la liste d’un grand parti », a déclaré Perry.
Les vice-présidents sont toujours en lice pour accéder au poste le plus élevé si le président décède ou est incapable de remplir ses fonctions. Cependant, Harris a fait face à une surveillance accrue en raison de l’âge de Biden, qui a pris ses fonctions à 78 ans et a annoncé sa candidature à la réélection à 80 ans. Harris a 59 ans. « Elle est très jeune en termes d’années présidentielles, elle a l’air jeune et dégage une énergie et une étincelle de jeunesse », a déclaré Perry.
La nomination de Harris comme candidate démocrate n’est pas garantie. Certains suggèrent que le parti organise une « mini-primaire » pour examiner d’autres candidats avant sa convention à Chicago le mois prochain. Cependant, même avant le soutien de Biden, Harris était largement considérée comme la favorite pour le remplacer.
Perry estime que le sexe, plutôt que la race, pourrait constituer un défi plus important pour Harris. Depuis l’époque de George Washington, il existe un modèle de président paternaliste. « C’est une fonction trop importante pour exclure la moitié de la population américaine », a estimé Perry. Elle a également noté que les républicains pourraient reprendre les attaques personnelles contre Harris qu’ils ont utilisées pendant la campagne de 2020.
La femme la plus proche d’accéder à la Maison Blanche a été Hillary Clinton en 2016, qui a perdu de justesse face à Donald Trump. Harris pourrait offrir un contraste frappant avec Trump et son colistier JD Vance. Contrairement aux deux hommes, Harris, fervente défenseure du droit à l’avortement, pourrait attirer des électeurs plus jeunes et progressistes.
