Après trois décennies sans infrastructure industrielle dédiée, l’Éthiopie franchit une étape majeure avec l’inauguration de l’usine de production d’or Segele, un projet piloté par Akobo Minerals. Cette usine, inaugurée en novembre dernier par le Premier ministre Abiy Ahmed, marque un tournant dans l’histoire minière du pays.
Elle dispose d’une capacité de production dépassant 500 tonnes d’or, avec des ressources minérales inférées et indiquées estimées à 68 000 onces, et un fort potentiel pour de nouvelles découvertes.
Une réponse à l’exploitation artisanale et illégale
Pendant 30 ans, la région de Dima s’est appuyée sur l’extraction artisanale, souvent inefficace et sujette à des pertes importantes. Le Premier ministre a souligné l’importance de cette nouvelle usine dans la modernisation du secteur minier :
« Ce nouvel investissement marque un tournant décisif pour une extraction d’or plus efficace et de haute qualité. Il permettra également de réduire les activités illégales qui affectent le secteur depuis des décennies. »
Un élan pour l’industrie minière nationale
Ce projet s’inscrit dans une stratégie nationale visant à maximiser les revenus d’exportation issus de l’or. Plusieurs initiatives sont en cours pour renforcer ce secteur clé :
- KEFI Gold and Copper mobilise 240 millions de dollars pour construire la mine d’or Tulu Kapi, prévue pour produire 135 000 onces par an dès 2026.
- Allied Gold investit 500 millions de dollars dans la mine d’or Kurmuk, dont la production annuelle devrait atteindre 240 000 onces à partir de la même année.
Ces projets renforcent l’ambition de l’Éthiopie de devenir un acteur majeur de la production d’or en Afrique, tout en modernisant ses infrastructures pour répondre aux défis du marché mondial.