Doté de plusieurs ressources hors pétrole dont l’or, le fer, la bauxite, le sel et le natron, le cuivre, l’étain et le diamant, le Tchad ne tire pas encore avantage de cette richesse.
L’exploitation rationnelle des mines est l’un des défis des nouvelles autorités de Ndjamena. Le pays est doté d’un sous-sol riche, mais ne profite pas encore pleinement de cette richesse.
En 2017, le Tchad a révisé son code minier pour attirer de nouveaux investisseurs nationaux et internationaux. Malgré cela les bénéfices réels de cette exploitation pour le pays restent incertains. L’un des premiers défis des autorités sera donc sortir le secteur minier de l’exploitation artisanale et de le transformer en une industrie plus structurée. Ce qui va créer des milliers d’emplois et résorber le chômage dans le pays. Pour cela, une meilleure gestion des ressources humaines par la formation devrait être une priorité. Le pays devrait aussi mettre un accent sur les investissements dans des technologies modernes de traitement des minerais sur le territoire national.
« En investissant dans le capital humain et en améliorant la gouvernance du secteur minier, le Tchad pourrait transformer cette opportunité en moteur de croissance économique, soutenant ainsi d’autres secteurs tels que l’agriculture et l’élevage modernes », explique un observateur.
Un autre défi est celui de la transparence dans la gestion des revenus miniers. Une transparence qui doit s’accompagner de l’utilisation efficace des recettes pour le développement socio-économique du pays. Notamment le Tchad devra construire les infrastructures de base telles que les routes, l’eau potable, et les équipements sportifs et culturels.
Selon les données de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives au Tchad (ITIE-Tchad) montrent des productions annuelles modestes, telles que 1698,82 kg d’or et 82 609 tonnes de calcaire, avec une majeure partie des exportations d’or (117 kg) vers les Émirats Arabes Unis.
Les experts pensent que pour maximiser les bénéfices nationaux, « il est crucial d’introduire des clauses de développement local et d’infrastructures dans les contrats d’exploitation minière. L’exploitation artisanale persistante pose des risques humains et environnementaux significatifs, tandis que la gestion transparente des revenus miniers reste un impératif pour un développement durable ».
Essama Aloubou