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Fermeture frontière Niger-Bénin : Le marché de Malanville gravement affecté

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Le marché international de Malanville, une ville béninoise frontalière au Niger, est gravement affecté par la fermeture de la frontière entre les deux (2) pays. Bien que Cotonou ait rouvert la frontière en février, Niamey la maintient fermée depuis près de onze mois. Le mardi 25 juin, deux anciens présidents du Bénin ont entrepris une mission de bons offices au Niger pour tenter de résoudre les tensions.

La fermeture de la frontière complique également l’approvisionnement en oignons, produits traditionnellement importés du Niger. « Avant, l’oignon était partout et les clients nombreux », se souvient un revendeur. « Mais aujourd’hui, nous avons perdu 50 % de nos clients. L’oignon Galmi vient du Niger, mais il faut désormais aller jusqu’à Segbana, à la frontière du Nigeria, pour le chercher. Avant, avec notre frontière ouverte, ça prenait une journée, maintenant il faut trois jours via Segbana. »

« D’habitude, avec 1 000 francs CFA, je pouvais préparer une sauce, mais aujourd’hui, avec 1 000 francs, je ne peux rien faire », déplore-t-il, expliquant qu’il n’avait même pas trouvé de tomates deux jours auparavant. « Le piment que j’achetais à 50 francs coûte maintenant 100 francs. Les tomates que j’ai achetées ne suffisent même pas pour une marmite de sauce. Tout est vraiment cher au marché. Les gens disent que cette cherté est due à la fermeture de la frontière », a laissé entendre Jean-Marie, enseignant, casque sur la tête repart difficilement après quelques achats au marché

Le marché international de Malanville, qui compte 4 000 usagers, est le deuxième marché du Bénin. Ces dernières années, les Nigériens en étaient les principaux clients, mais avec la fermeture de la frontière, ils ne viennent plus. « Seuls quelques clients locaux viennent encore et achètent un peu », témoigne Mohamed Ali, propriétaire d’une boutique de bazin et membre de l’Association de développement du marché de Malanville.

En 30 ans d’activité, il n’avait jamais vécu une telle situation. « Actuellement, beaucoup de boutiques sont fermées. Nous sommes en retard pour les impôts et les taxes du marché. Aucun produit n’est épargné par cette crise. Si les vivres ne se vendent pas, le marché est à terre. Ça ne va pas du tout », a-t-il raconté.

Le maire de Malanville, Gado Guidami, souligne que le marché international, la plus grande fierté de la commune, subit un choc dont les effets se répercutent sur toute la ville et les communes environnantes.




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