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Sarkozy face à la justice : l’épilogue judiciaire attendu en septembre

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Le procès relatif aux accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 s’est clôturé le 8 avril au tribunal correctionnel de Paris.

Cette ultime audience a été marquée par une plaidoirie fleuve de ses avocats, qui ont défendu leur client pendant près de cinq heures. Le jugement est attendu pour le 25 septembre prochain.

Une prise de parole offensive de Nicolas Sarkozy Devant la cour, l’ancien président de la République a pris la parole pour clamer son innocence. Refusant de répondre à ce qu’il a qualifié de réquisitoire « politique et violent » du Parquet national financier (PNF), il a dénoncé une procédure injuste et un traitement d’exception. Le PNF a requis une peine lourde : sept ans d’emprisonnement, dont une partie ferme, assortie d’une amende de 300 000 euros et d’une inéligibilité de cinq ans — une réquisition inédite contre un ancien chef d’État en France.

Toujours sous surveillance électronique en raison de sa condamnation dans l’affaire dite « Bismuth », Nicolas Sarkozy a également dénoncé un climat « médiatique et politique détestable », allusion probable à la récente condamnation de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires européens, selon plusieurs médias.

Une défense mobilisée contre une accusation jugée fragile Les avocats de l’ex-président ont concentré leur offensive sur l’absence de preuves tangibles et les incohérences relevées dans l’accusation. Maître Jean-Michel Darrois a affirmé que son client, « comme les autres prévenus, n’a aucun lien avec les faits reprochés ». Il a dénoncé une « construction bancale », reposant sur des témoignages contradictoires. « Aucun ne se recoupe », a-t-il insisté.

De son côté, Maître Tristan Gautier a mis en lumière le manque de fondement matériel du dossier :

« En 18 ans, dont 15 ans d’enquête ultra-médiatisée, aucun prestataire de campagne n’a confirmé la thèse de financement illégal. » Il a également pointé l’absence de preuve de transfert d’argent, évoquant un « pacte de corruption fantasmé » entre Nicolas Sarkozy et le régime libyen de Mouammar Kadhafi.

Un dossier aux multiples ramifications L’affaire remonte à 2012, avec la révélation par Mediapart d’un document attribué à Moussa Koussa, ancien chef des services de renseignement libyens. Daté du 10 décembre 2006, il évoquerait un accord de 50 millions d’euros destinés à soutenir la campagne de Sarkozy. Ce dernier conteste fermement l’authenticité de la note, la qualifiant de « faux grossier », bien que les juges l’aient jugée recevable dans le cadre de l’enquête.

À 70 ans, Nicolas Sarkozy fait face à son cinquième procès en cinq ans. Trois anciens ministres — Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth — sont également poursuivis dans cette affaire aux répercussions politiques majeures.




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