Quinze jours après les élections générales du 9 octobre dernier, l’ancien gouverneur provincial de 47 ans Daniel Chapo est déclaré président du Mozambique par la commission électorale. Selon les observateurs internationaux, le scrutin est entaché d’irrégularités.
Dès l’annonce de la victoire du candidat du parti au pouvoir, Daniel Chapo, des manifestants sont descendus dans la rue pour contester les résultats.
D’abord déserte en réponse à un appel à la grève générale lancé par l’opposition après le meurtre de deux de ses figures le week-end dernier, la capitale Maputo a ensuite été le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Investi par le Frelimo, parti au pouvoir, Daniel Chapo est élu avec 70,67 % des voix au scrutin présidentiel contre 20,32 % en faveur de son principal opposant, Venâncio Mondlane, qui revendique la victoire.
Au Parlement, le Frelimo a raflé 195 sièges sur 250, soit 78% des députés.
Dans ce pays d’Afrique australe, le Frelimo concentre le pouvoir depuis un demi-siècle.
À 47 ans, Daniel Chapo devient le premier président né après l’indépendance du Mozambique en 1975.