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L’ancien président gabonais Ali Bongo a interrompu sa grève de la faim. Il avait entamé cette action le 14 mai pour protester contre l’incarcération de son épouse Sylvia et de leur fils Noureddin. Cette interruption est rendue possible grâce à son entourage qui l’a supplié d’arrêter. Les avocats de ces derniers dénonçaient une « séquestration » et des « actes de torture ». Leur entourage reste préoccupé alors que les vacances judiciaires débutent ce 1er juillet 2024.
Ali Bongo a cessé sa grève de la faim peu avant la visite du président Brice Oligui Nguema en France le 28 mai. Il avait perdu du poids et sa mobilité s’était dégradée », a confié un proche. Après deux semaines sans s’alimenter, l’ancien président semble être en bonne santé, bien que son ancien kinésithérapeute ait été rappelé pour lui prodiguer des soins.
Une source bien informée évoque un possible accord entre Ali Bongo et le pouvoir, car quelques jours après, ses deux fils, Jalil et Bilal, ont quitté le Gabon pour Londres où ils sont hébergés par leur tante Léa. « Ils reçoivent un soutien psychologique car ils ont été maltraités et sont traumatisés », précise l’entourage.
Ali Bongo est désormais plus isolé, tandis que son épouse et son fils aîné restent en prison. « Les vacances judiciaires commencent ce lundi, et la juge d’instruction sera absente jusqu’au 19 août, donc le dossier ne progressera pas », regrette une source fiable.
Durant cette période, il n’y aura ni auditions ni actes judiciaires. « Ils ne verront pas leurs avocats bien qu’ils soient très stressés et démoralisés », indique un proche, soulignant que malgré une lettre du ministre de la Justice, les avocats n’ont toujours pas le droit de leur rendre visite en prison.
L’instruction continue cependant, avec des enquêtes de moralité et des examens de CV en cours. Bien que la procédure semblait proche de la conclusion, la juge a indiqué que des confrontations et des auditions restent à réaliser.
