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Alors que le référendum constitutionnel gabonais est prévu avant la fin de l’année, la mouture de la loi fondamentale voulue par les autorités de transition n’a pas encore été publiée, mais la campagne a déjà commencé et les partisans du Oui et du Non semblent s’affronter sur un texte qui reste une vue de l’esprit jusqu’à présent.
Le Gabon est en campagne pour le referendum constitutionnel depuis quelques jours. Dans les rues de la capitale Libreville, les signes de campagne sont clairement visibles. Les panneaux publicitaires incitant à voter Oui au référendum jonchent les rues. Les médias traditionnels, ainsi que les réseaux sociaux en parlent. Même dans certaines chaumières de la ville, il est fréquent d’entendre des gens aborder le sujet.
Le général Brice Oligui Nguema, le président de la transition gabonaise a lui-même prôné de voter Oui, malgré l’inexistence du texte.
De nombreux acteurs politiques soutiennent ainsi le Oui. C’est le cas par exemple du délégué spécial de la mairie du 5e arrondissement, qui « profite de cette occasion pour inviter les Gabonais à voter massivement Oui pour ce référendum. Ce référendum nous est proposé par Brice Clotaire Oligui Nguema. On n’a qu’un seul choix, c’est de soutenir ce monsieur, parce qu’il a une vision pour le Gabon ».
Pour certains cette campagne est prématurée. C’est le cas d’Axel Jesson Ayenoue, délégué spécial de la mairie du 4e arrondissement. Selon lui, « il nous faut un référendum et il nous faut une nouvelle Constitution. C’est vrai, la Constitution, nous attendons de la lire. Nous attendons ce qui y sera mentionné. C’est mon avis personnel : je trouve prématuré de dire oui au référendum ».
Du côté de l’opposition, on soupçonne qu’il sera un moyen de consolider un pouvoir autoritaire des autorités de transition.
Essama Aloubou
