Au Gabon, à moins de 24 heures de la présidentielle du 12 avril 2025, l’opposition accuse le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema et son gouvernement de ne pas dire toute la vérité, sur la question de la dette.
Alors que les autorités de la transition assurent avoir remboursé plusieurs centaines de millions de dollars à leurs créanciers, renseigne RFI, la note du Gabon a quand même été dégradée par l’agence « Fitch » en janvier.
Pendant sa campagne, l’opposant Alain-Claude Bilie-By-Nze, le dernier Premier ministre d’Ali Bongo, n’a pas retenu ses coups contre la transition sur ce thème.
Il y a encore quelques jours sur la chaîne Africa 24, il accusait le pouvoir de ne pas dire la vérité :
« Les pouvoirs publics actuels ne donnent pas la vérité. Il y a de la dette cachée, il y a de la dette intérieure non comptabilisée, de la dette extérieure vis-à-vis notamment de fonds vautour, non comptabilisée. Il y a des dettes contractées pour acquérir des parts dans des entreprises dont personne ne connait le niveau exact de l’actionnariat. »
Alain-Claude Bilie-By-Nze parle de 8 500 milliards de FCFA de dettes, quand, selon les chiffres du gouvernement, elle vient de passer sous les 7 000 milliards.
Et d’ajouter : « Il faut voir clair dans cette question d’endettement. La dette gabonaise a aussi un problème, c’est qu’on s’endette pour financer le fonctionnement. »
Depuis le 1ᵉʳ septembre 2023, le remboursement de la dette a absorbé 45,6% des ressources de l’État.
Le Gabon a notamment réglé la Banque mondiale, malgré un retard très médiatisé.