Pendant que les autorités nigérianes déploient en collaboration avec des pays voisins, des moyens humains et financiers considérables pour venir à bout de la secte islamiste Boko Harm, 500 recrues de l’armée ghanéenne, brandissent la menace de rejoindre le groupe terroriste qui sévit dans le nord du Nigeria et du Cameroun.
Licenciées l’année dernière pour insubordination lors d’un défilé, les 500 désormais anciennes recrues soutiennent avoir reçu des offres de « ISIS » et d’autres groupes extrémistes du Moyen-Orient.
A en croire leur porte-parole Frank Antwi, « ils sont en train d’étudier les offres tout en donnant une chance au gouvernement ghanéen de se pencher sur leurs licenciements ».
« Nous avons été contactés par des groupes militants de ISIS et Boko Haram c’est à travers un message audio qu’ils ont entendu notre histoire en ligne et se disent prêts à nous aider », affirme ce dernier.
Il soutient que lui et ses collègues seraient forcés de rejoindre Boko Haram et le groupe Daech si rien n’est fait au sujet de leurs licenciements « abusifs ».
Pour Frank Antwi, les Forces armées du Ghana doivent revoir leur copie et approfondir les enquêtes pour trouver les vrais coupables.
« Nous sommes qualifiés, mais nous avons été licenciées à tort, à la suite d’autres considérations autres que leur incapacité à compléter la formation requise », explique le porte-parole.
Craignant qu’une menace mal gérée, pourrait être désastreuse, l’expert en sécurité Nicholas Nii Okine a recommandé que le Conseil national pour la paix et les agences de renseignement interviennent dans ce différend.
Une réintégration progressive et un redéploiement des recrues dans l’accomplissement d’autres tâches pour l’Etat, voilà la piste proposée par M Okine.
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