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Ghana : une réforme majeure de la TVA pour alléger la pression fiscale et stimuler l’économie

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Le Ghana s’engage dans une réforme ambitieuse de sa Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), dans le but de réduire la charge fiscale pesant sur les entreprises et de renforcer la conformité fiscale à l’échelle nationale. Le ministre des Finances, Dr Cassiel Ato Forson, a souligné que le taux actuel de TVA – l’un des plus élevés du continent africain – constitue un frein à l’efficacité économique du pays.

Un nouveau cap fiscal pour le Ghana

Lors d’une rencontre avec le Groupe de la Banque mondiale le lundi 14 avril 2025, Dr Ato Forson a présenté les grandes lignes d’une refonte complète du système de TVA. Le taux effectif de 21,9 % est jugé trop élevé, limitant la capacité des entreprises à se conformer pleinement au régime fiscal. « Nous reconnaissons les limites du système actuel, et une réforme s’impose », a-t-il affirmé, précisant que cette transformation interviendra avant la présentation du budget national en novembre.

Cette réforme s’inscrit dans la continuité du budget 2025, qui avait déjà supprimé plusieurs taxes considérées comme pénalisantes pour l’économie. Parmi les taxes supprimées figurent :

  • La retenue à la source de 10 % sur les gains de paris
  • Diverses taxes sur les jeux de hasard
  • La taxe de 1,5 % sur l’or non raffiné issu des petites exploitations minières

La suppression de cette dernière mesure pourrait représenter une perte de 145 millions de cedis (environ 9,3 millions de dollars), tandis que les exonérations sur les paris devraient coûter 268,75 millions de cedis au Trésor public.

Des mesures d’ajustement pour limiter les pertes fiscales

Afin de compenser ces baisses de recettes, le gouvernement a entrepris des ajustements fiscaux :

  • Réduction du plafond de remboursement d’impôt, de 6 % à 4 % des revenus totaux
  • Réforme de la législation fiscale, afin de renforcer l’administration et améliorer la collecte

Ces mesures devraient permettre une hausse nette des recettes fiscales de 2 %, représentant environ 0,3 % du PIB.

Le gouvernement du président John Mahama réaffirme à travers ces réformes son engagement à soutenir la relance économique du pays. L’exécutif promet de lutter efficacement contre des problématiques clés comme l’exploitation minière illégale, l’inflation persistante et le chômage, en allégeant la pression fiscale sur les acteurs économiques.

Une économie en reprise, mais une dette toujours préoccupante

Sur le plan macroéconomique, le Ghana montre des signes encourageants de reprise. Le taux d’inflation est passé de 23,1 % en février à 22,4 % en mars 2025, et le taux de chômage reste relativement bas, à 3,1 % en 2023. Toutefois, la dette publique continue d’être un point d’inquiétude, ayant conduit le pays à solliciter une aide de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) en 2023 pour surmonter une crise financière aiguë.

Malgré ce contexte, la Ghana Revenue Authority (GRA) a enregistré des performances positives au premier trimestre 2025, avec 41 milliards de cedis collectés, soit 2 milliards de plus que l’objectif initial. Ces résultats, annoncés par le commissaire général par intérim Anthony Sarpong, confirment la dynamique de rétablissement progressif de l’économie ghanéenne.




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