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Guinée : Des enseignants arrêtés lors d’une manifestation

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Le lundi 16 décembre 2024, des enseignants contractuels non retenus dans la fonction publique ont organisé un sit-in devant le ministère du Travail et de la Fonction publique à Conakry.

Leur objectif était d’interpeller le ministre en charge pour revendiquer des traitements équivalents à ceux des 10 000 enseignants déjà recrutés par l’État guinéen.

Protestation et arrestations

Ces enseignants, près de 4 000 au total, réclament une intégration à la fonction publique similaire à celle de leurs collègues. Armés de pancartes et de banderoles, ils ont scandé des slogans tels que : « Ils sont en train de nuire à toute la République. L’éducation, c’est la Nation guinéenne ! » Ils ont exhorté les autorités à revoir leur situation, estimant que leur exclusion est injustifiée et qu’aucune explication ne peut justifier cette situation.

Malgré leurs appels à la révision de leur statut, les autorités ont réagi en envoyant les forces de l’ordre pour disperser les manifestants. Ceux-ci ont refusé de se soumettre, entraînant l’usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. Dans la confusion qui a suivi, des affrontements ont éclaté entre certains enseignants et les forces de l’ordre, faisant plusieurs blessés.

Vingt enseignants arrêtés

Environ 20 enseignants contractuels ont été arrêtés et conduits au commissariat central de la police de Kaloum, alors que d’autres sont restés dans une situation incertaine. Selon le porte-parole des manifestants, initialement une trentaine de personnes avaient pris part à la manifestation, mais seulement 20 ont été arrêtées. Il a également ajouté que ces enseignants, venus de l’intérieur du pays, sont dans une situation désespérée et que le ministre du Travail et de la Fonction publique porte la responsabilité de tout mal qui pourrait leur arriver.

Lors de la précédente négociation, les enseignants avaient dénoncé un « faux débat » et l’envoi de « espions » pour les dissuader. Alerté, l’avocat des enseignants, Me Paul Yomba Kourouma, s’est rendu rapidement au commissariat pour défendre ses clients et obtenir leur libération.




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