La coopération militaire entre la Russie et la Guinée équatoriale s’intensifie. Selon plusieurs sources médiatiques, Moscou aurait déployé entre 100 et 200 soldats en Guinée équatoriale pour protéger le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, sa famille, ainsi que des infrastructures stratégiques.
Une présence militaire accrue
D’après l’Agence Nova, ces troupes russes opèrent principalement dans les deux principales villes du pays : Malabo, la capitale politique, et Bata, le centre économique. Leur mission inclut non seulement la protection rapprochée des autorités équato-guinéennes, mais également la formation des forces de sécurité locales.
Ce déploiement fait suite à des négociations entre la Russie et la Guinée équatoriale, dans le cadre d’un partenariat stratégique visant à renforcer la stabilité nationale. La Russie, qui intensifie ses activités en Afrique, se positionne comme un allié clé de certains régimes du continent.
Une implication du groupe Wagner ?
Reuters rapporte que ce contingent pourrait inclure des membres affiliés au groupe paramilitaire Wagner, bien que cette information ne soit pas confirmée officiellement. Wagner, déjà actif en République centrafricaine et au Mali, est souvent sollicité par des États africains pour des missions de sécurité sensibles. La réorganisation récente de ce groupe sous l’égide du Kremlin alimente les spéculations sur sa participation en Guinée équatoriale.
Un enjeu stratégique
Pays riche en pétrole et situé dans une zone géopolitique cruciale, la Guinée équatoriale attire l’intérêt de plusieurs puissances internationales. Le déploiement russe intervient alors que le président Teodoro Obiang, au pouvoir depuis 1979, cherche à consolider son régime face à des menaces potentielles. Cette présence pourrait également servir à contrer les influences occidentales dans la région, s’inscrivant dans une stratégie plus large de Moscou pour renforcer son influence en Afrique.
Une discrétion des autorités
Les autorités équato-guinéennes n’ont pas encore communiqué officiellement sur cette coopération renforcée. Toutefois, cette initiative pourrait susciter des réactions au sein de la communauté internationale, notamment des puissances occidentales, qui surveillent de près les avancées stratégiques de la Russie sur le continent africain.