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Après une période prolongée de tensions entre la presse privée et les autorités guinéennes, une lueur d’espoir de résolution semblait émerger lorsque les licences de plusieurs médias ont finalement été révoquées. En réponse, les syndicats du secteur se préparent à lancer un mouvement de grève comme annoncé le 27 mai par le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).
Lors d’une conférence de presse, Sékou Jamal Pendessa, Secrétaire général du SPPG, a indiqué qu’un courrier officiel serait adressé à la Confédération nationale des travailleurs de Guinée pour formaliser ce débrayage.
Il a également précisé que ce mouvement pourrait s’étendre à tous les travailleurs de la fonction publique, et pas seulement aux professionnels des médias. « Même les chauffeurs de la présidence cesseront de travailler », a-t-il déclaré.
Cette grève fait suite au retrait définitif, il y a une semaine, des licences de radiodiffusion des médias guinéens Espace FM, Espace TV, Djoma TV, Djoma FM et Fim FM, qui étaient déjà suspendues depuis décembre 2023 par le régulateur des médias.
Cette protestation survient après une période d’apparent apaisement dans les tensions entre la presse privée et les autorités guinéennes. Après des suspensions de médias et des restrictions d’accès à internet, le régulateur des médias était intervenu en tant que médiateur entre le gouvernement et la presse.
Début mai, le premier ministre Oury Bah avait suggéré que la résolution de la crise dépendait des médias, qui devaient proposer un organe d’autorégulation. Cependant, malgré la création d’un tel organe, les licences des médias suspendus ont été définitivement révoquées.
