En Guinée, alors que le mercredi 12 juin, marquait la troisième journée de plaidoiries de la défense dans le procès des massacres du 28-Septembre, maître Jocamey Haba, le principal avocat de Moussa Dadis Camara a plaidé la cause de son client qu’il dit victime d’un complot.
Face à un tribunal calme, il a opté pour une stratégie osée, en construisant sa plaidoirie autour de la personnalité de son client.
Selon RFI, il affirme que Moussa Dadis Camara n’est pas cet homme colérique et assoiffé de pouvoir que l’on décrit souvent.
« Je vais défendre l’honneur d’un homme généreux, d’un homme d’une exceptionnelle humanité, d’un homme honnête, d’un homme sincère, très sincère. D’un homme d’une probité morale et d’un sens de l’honneur et de la justice, d’un homme avec plein de vertus », a-t-il dit.
Selon son avocat, ajoute notre source, Moussa Dadis Camara s’était fait des ennemis en voulant redresser son pays.
« Cet homme qui était disposé, disponible pour tout, a été mis à la porte parce qu’il s’est attaqué aux narcotrafiquants, parce qu’il s’est attaqué à la corruption. Parce qu’il s’est attaqué aux prédateurs de l’économie, aux Occidentaux(…), à ceux qui voulaient continuer de se nourrir de la Guinée alors qu’ils n’en avaient pas le droit », a affirmé Jocamey Haba. Selon lui, Moussa Dadis Camara serait victime d’un complot et d’une justice instrumentalisée par la politique.
A rappeler que l’ancien chef d’État est le principal accusé des massacres du 28-Septembre, au cours duquel plus de 150 personnes ont été tuées et plus de 100 femmes violées.