En Guinée, la récente annonce de la disponibilité de l’aide financière à la presse ne semble pas suffire à apaiser les tensions entre les médias privés et les autorités. Alors que le gouvernement a annoncé qu’un fonds de 420 000 USD est disponible pour être partagé entre les médias éligibles, des voix se sont élevées pour rappeler que cela n’efface pas les griefs.
Dans une interview, Alpha Abdoulaye Diallo, ancien président de l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI), a rappelé que la subvention ne doit pas être interprétée comme un moyen d’acheter le silence de la presse, notamment à propos « des licences et agréments retirés par l’administration ».
En mai, les autorités locales avaient en effet retiré définitivement les licences de radiodiffusion d’Espace FM, Espace TV, Djoma TV, Djoma FM et Fim FM. Avant cela pourtant, tout semblait en bonne voie pour régler la situation, après plusieurs semaines de tensions. Le gouvernement avait même suggéré à la presse de créer un organe d’autorégulation pour favoriser le dialogue avec les institutions publiques.
Le retrait définitif des accréditations a envenimé la situation, et même une aide de 420 000 USD aux médias ne semble plus suffisante pour ramener les 2 parties à la table des négociations.
Ces dernières semaines, les tensions entre la presse guinéenne et les autorités ont refait surface après le retrait de l’accréditation de plusieurs médias. La récente annonce de la disponibilité du fonds d’aide à la presse ne semble pas avoir apaisé la situation.