Les membres du conseil de transition d’Haïti ont commémoré dimanche 7 juillet 2024 le troisième anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse. Le Premier ministre, Garry Conille et neuf membres du conseil ont assisté à la messe en sa mémoire.
Le président Moïse a été tué de 12 balles le 7 juillet 2021, lorsque des hommes armés ont envahi son domicile à Port-au-Prince, blessant également sa femme, Martine Moïse.
Plusieurs arrestations ont eu lieu, notamment 11 hommes actuellement détenus aux États-Unis. Les procureurs américains ont révélé un vaste complot impliquant des conspirateurs en Haïti et en Floride, visant à engager des mercenaires pour renverser Moïse et bénéficier des contrats d’une administration successeur. Parmi les détenus, on compte 18 anciens militaires colombiens actuellement en prison en Haïti.
Edgard Leblanc Fils, président du Conseil de transition, a souligné la vulnérabilité accrue du pays depuis la mort de Moïse, affirmant que les enquêtes se poursuivront jusqu’à ce que tous les responsables soient arrêtés.
Depuis cet assassinat, Haïti a connu une recrudescence de la violence des gangs, ce qui a poussé le Premier ministre de l’époque, Ariel Henry, à demander une intervention militaire. Fin juin, le premier contingent de policiers étrangers soutenu par l’ONU est arrivé en Haïti, près de deux ans après l’appel à l’aide pour contrer cette violence.
Les gangs contrôlent désormais 80 % de la capitale, déplaçant des milliers de personnes, dont 300 000 enfants, selon l’UNICEF.