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Italie: l’effondrement d’un pont à Gênes fait 11 morts et plusieurs blessés

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Au moins 11 personnes ont perdu la vie mardi suite à l’effondrement  d’un morceau de  pont autoroutier près de Gênes. Une catastrophe qui relance le débat sur la résistance de cet ouvrage de génie civil, qui avait dû être rénové en 2016.

Selon l’agence de presse italienne Adnkronos, le pont Morandi, sur l’autoroute A10, s’est partiellement effondré vers 11h30 (09h30 GMT) sur une section de 80 mètres alors qu’un violent orage s’abattait sur la région de Gênes. Certains véhicules ont chuté de plusieurs dizaines de mètres. Des morceaux du viaduc se sont abattus sur une voie ferrée, des immeubles et une rivière se situant en contrebas.

Danilo Toninelli, ministre italien des Transports, a déploré sur Twitter « ce qui semble être une immense tragédie » mais il n’a pas encore situé l’opinion sur le bilan exact du drame. « Davantage de personnes pourraient encore se trouver sous les décombres » avance le site d’information locale Il Secolo XIX.

Construit depuis 1967, le viaduc autoroutier (aussi appelé viaduc du Polcevera) est un pont à haubans long de 1.182 mètres et haut 45 mètres en moyenne, mais ses pylônes sont hauts de 90 mètres. Il avait connu d’importants travaux de rénovation en 2016. L’opérateur autoroutier a indiqué que des travaux de consolidation avait à ce moment été réalisés, et que le pont était sous surveillance constante depuis.

Le média italien spécialisé Ingeneri.info a contacté le professeur en génie civil Antonio Brencich de l’université de Gênes. De quoi revenir sur l’histoire de ce pont. « Le pont Morandi a tout de suite présenté plusieurs aspects problématiques, en plus d’avoir coûté beaucoup plus cher que ce qui était estimé au départ.

En particulier, la viscosité du béton avait mal été prise en compte, et avait abouti à des défauts d’horizontalité sur la route. Même au début des années 1980, quiconque traversait le viaduc pouvait percevoir ces variations dans la hauteur de la route. Seules des corrections répétées du niveau ont permis d’aboutir à une route à peu près plane avant l’accident. »

 

 




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