Africa Top Success Ils font l'Afrique
Sorti en 2014, « Dorobucci » est l’un des plus grands succès de l’industrie musicale nigériane. Avec Tiwa Savage, Korede Bello, Don Jazzy et d’autres artistes de Mavin Records, cette chanson a marqué une époque.
Pourtant, malgré son succès massif, ses créateurs n’ont pas nécessairement vu leurs carrières suivre la même trajectoire par la suite. Une question se pose : pourquoi ce tube n’a-t-il pas permis de maintenir une énergie créative constante ?
Après « Dorobucci », plusieurs artistes ont traversé une période difficile, peinant à produire de nouveaux hits. Malgré leur talent, leurs morceaux suivants n’ont pas eu la même popularité. L’épuisement créatif semble être un facteur à considérer. Les artistes ont-ils tout donné pour ce succès mondial, au point de se retrouver à court d’inspiration ?
Reekado Banks, l’un des artistes ayant contribué à « Dorobucci », en parle ouvertement. Dans une interview, il confie qu’après ce tube, il a eu un ou deux succès, mais que cela n’a pas duré. « J’ai fait un à deux hits après ça, puis plus rien », explique-t-il. Il précise que tous ceux ayant participé à « Dorobucci » ont vécu une expérience similaire. Selon lui, la chanson a « pris » leur énergie, laissant un vide créatif difficile à combler. Reekado évoque peut-être bien plus que de l’épuisement physique, suggérant une possible influence mystique. Dans la culture musicale, certains croient que de tels succès peuvent avoir un impact spirituel.
L’idée serait que l’énergie collective investie dans la création de « Dorobucci » ait drainé ceux qui y ont participé. Un type de « sacrifice » mystique qui empêcherait de reproduire la même magie.
Cette réflexion soulève des questions intéressantes sur l’industrie musicale et ses dynamiques. Après un grand succès, les artistes sont soumis à une pression constante. Le public attend toujours plus, et il devient difficile de surpasser un hit planétaire. La crainte de l’échec peut également peser sur l’inspiration créative.
L’expérience de Reekado Banks montre une réalité de la carrière musicale : un succès peut être éphémère. Après l’euphorie, il faut trouver la force de continuer. Mais au-delà de l’aspect créatif, cette histoire met également en lumière la pression mystique et spirituelle ressentie par certains artistes après un immense succès. C’est une dimension invisible mais bien réelle qui fait partie de leur parcours.
