Le Centre de Mathare pour la justice sociale et l’organisation Kituo Cha Sheria, deux organisations de la société civile, ont déposé ce jeudi 2 janvier, un recours devant la justice sur la question des enlèvements dans le pays.
À la veille de Noël, six influenceurs ont été enlevés. « Cela fait plus de dix ans que l’on enregistre les disparitions forcées perpétrées par la police et que rien ne change. C’est un problème systémique », s’indigne Gacheke Gachihi, coordinateur du Centre de Mathare pour la justice sociale.
Ces deux organisations demandent à la Haute cour de Milimani, à Nairobi, de sommer la procureure générale du pays à intenter une action au tribunal de la Haye.
Elles appellent la justice kényane à reconnaitre que les enlèvements perpétrés par les forces de l’ordre représentent un crime contre l’humanité. « L’article 7 du statut de Rome estime que les disparitions forcées, quand elles sont utilisées comme un outil politique de répression, constituent un tel crime », indique leur avocat, maître John Khaminwa.