Cela fait un an jour pour jour, plus précisément le 16 septembre 2023, que les régimes militaires putschistes du Mali, du Burkina Faso, et du Niger ont créaient l’Alliance des États du Sahel (AES).
L’objectif affiché reste intact : combattre ensemble les groupes armés présents sur leurs territoires respectifs.
Aujourd’hui, l’Alliance est devenue une « Confédération », avec un périmètre d’action élargi.
Dans leur logique, Bamako, Niamey et Ouagadougou dénoncent une Cédéao « sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs », et « devenue une menace pour ses États membres et ses populations ».
Si la France n’est pas nommément citée, elle est perçue comme le principal « ennemi commun » des trois pays du Sahel.
Le pays dirigé par Emmanuel Macron, est régulièrement accusé de manipuler les chefs d’État de la sous-région, mais aussi de financer, renseigner voire armer les groupes jihadistes.
Ces groupes armés que combattait la force Barkhane, renvoyée chez elle à l’été 2021.
L’AES se pose donc désormais de manière claire comme une alternative à la Cédéao « honnie ».
Les trois pays expliquent cependant vouloir conserver de bonnes relations avec les pays de la sous-région, au moyen d’accords bilatéraux.
A noter que le retrait des pays de l’AES de la Cédéao fait jubiler les soutiens des régimes militaires, qui considèrent ce départ comme une émancipation.