En Guinée, les enlèvements se multiplient dans les rangs de l’opposition. Dernière en date : la disparition en début juillet, de Fonikè Menguè et Mamadou Billo Bah, deux des cadres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Alors que le porte-parole du gouvernement de transition assurait que les autorités n’avaient « aucune nouvelle » des deux figures de la société civile, le Fndc estime que « le gouvernement est dans le déni… ».
Pour Sekou Koundouno, responsable des stratégies et planifications du FNDC, il n’y a plus aucun État de droit aujourd’hui en Guinée.
« Le gouvernement est dans le déni et pris de panique avec les révélations de Mohamed Cissé qui prouvent que nos camarades ont été arrêtés, enlevés, torturés ».
« Dans un État sérieux, la justice se serait saisie de ces éléments. Malheureusement, toutes les institutions aujourd’hui sont inféodées à Mamadi Doumbouya. Nous sommes dans un État de non droit, nous sommes dans un État voyou, nous sommes dans un État où les libertés individuelle et collective ont été complètement supprimées ! Nous sommes dans un État où les médias les plus crédibles ont été fermés. Nous sommes dans un État où l’opposition politique et sociale n’a plus droit à la parole !«
« C’est pourquoi nous sommes résolument, résolument engagés et déterminés, au nom du peuple de Guinée, à mettre fin à cette bêtise au plus tard le 31 décembre 2024« , soutient ce dernier.
En janvier dernier, le FNDC a lancé un compte à rebours pour la fin de la transition politique.