Un an après après le coup d’Etat contre Mohamed Bazoum, le Niger a-t-elle progressé ? Quel bilan peut-on dresser de l’avènement au pouvoir, de la junte militaire, dirigée par le général Abdourahamane Tiani ?
Alors que les putschistes ont déclaré avoir déposé le gouvernement élu pour des raisons de sécurité et crise économique, à en croire nombre d’observateurs, « ces problèmes n’ont pas seulement persisté, ils se sont aggravés ».
« Les 26 millions d’habitants du pays, qui comptent parmi les plus jeunes et les plus pauvres du monde, sont en difficulté. La junte a rompu les liens avec les principaux partenaires internationaux, qui ont imposé des sanctions et suspendu leur soutien, ce qui a affecté près de la moitié du budget du Niger. Dans les rues, où des milliers de personnes ont acclamé le coup d’État, la frustration grandit », voilà l’état des lieux dressé par des analystes.
Rappelons qu’à la suite du coup d’État, le Bénin a fermé sa frontière avec le Niger, coupant l’accès du pays au port du Bénin, principale voie d’importation.
La Cedeao a également imposé des sanctions, mais celles-ci ont été levées au début de l’année.
La frontière avec le Bénin étant toujours fermée et l’aide étrangère se réduisant comme peau de chagrin, les habitants de la capitale, Niamey, ressentent les effets de la crise économique.
Les forces américaines ont également accepté de quitter le pays avant le 15 septembre.
Lorsque les dirigeants militaires du Niger ont consolidé leur emprise sur le pouvoir, ils ont promis une période de transition de trois ans vers un régime civil.
Les analystes estiment aujourd’hui qu’il est peu probable que cela se produise à temps.