Dans cette nouvelle offensive judiciaire, déposée auprès de la Cour africaine des droits de l’homme à Arusha, Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23, responsable d’atrocités dans l’est du pays.
L’objectif de la RDC est de mobiliser les instances internationales, contre le Rwanda accusé de soutenir le M23, responsable d’exactions graves dans l’est du pays, sème la violence depuis fin 2021. Le 2 décembre dernier, les autorités ont annoncé avoir saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Une démarche qui s’ajoute à celle déjà pendante devant la Cour de justice des États d’Afrique de l’Est, où la RDC espère obtenir réparation.
Le différend repose sur des accusations croisées : Kinshasa reproche au Rwanda de soutenir logistiquement et militairement le M23, tandis que Kigali accuse la RDC de s’associer avec les FDLR, un groupe armé impliqué dans le génocide de 1994 au Rwanda.
En marge de toutes ces démarches, un sommet tripartite Angola-RDC-Rwanda, prévu le 15 décembre à Luanda, pourrait offrir une plateforme de dialogue pour apaiser les tensions.
Essama Aloubou