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La Russie promet plus de soutien militaire au Burkina Faso

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Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a promis mercredi dernier un soutien renforcé au Burkina Faso pour combattre les groupes militants. Cette annonce intervient alors qu’il poursuit sa tournée en Afrique de l’Ouest, visant à combler le vide laissé par les partenaires occidentaux traditionnels de la région.

Lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, Lavrov a annoncé que le nombre d’instructeurs russes au Burkina Faso allait augmenter. La Russie a déjà contribué à la formation des militaires et des forces de l’ordre burkinabè et continuera de fournir du matériel militaire pour renforcer la capacité de défense du pays et éliminer les groupes terroristes restants.

Cette visite en Afrique, qui inclut également la Guinée et la République du Congo, s’inscrit dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. De nombreux pays africains, exprimant leur frustration envers leurs partenaires occidentaux comme la France et les États-Unis, se tournent vers la Russie pour obtenir un soutien.

Lavrov a salué la position « objective et juste » du Burkina Faso sur la guerre en Ukraine et a exprimé le soutien russe à la cause des Africains cherchant à se libérer de l’influence néocoloniale.

Le Burkina Faso, un pays de 20 millions d’habitants, est ravagé depuis huit ans par la violence de groupes extrémistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi que par des conflits entre les forces gouvernementales et les militants. Le pays a également connu deux coups d’État en dix mois, la junte militaire ayant chassé les forces françaises et s’étant tournée vers la Russie pour un soutien sécuritaire.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés a classé le Burkina Faso en tête des crises les plus négligées au monde pour la deuxième année consécutive. En 2024, 6,3 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire, et beaucoup sont au bord de la famine. Deux millions de personnes restent déplacées à l’intérieur du pays, dont environ 60 % sont des enfants, souvent traumatisés et avec peu de ressources disponibles pour les aider.

Jan Egeland, secrétaire général de l’agence, a critiqué le retrait de l’aide financière des gouvernements occidentaux, qui contribue au cercle vicieux de la pauvreté, de la violence et de l’extrémisme dans le Sahel. Il a également souligné que la Russie n’a pas aidé dans les efforts humanitaires ou les programmes de développement, bien que les drapeaux russes soient visibles au Burkina Faso, contrairement aux drapeaux européens.

Lavrov est arrivé plus tard mercredi au Tchad, un autre pays figurant sur la liste des crises négligées dans le monde.




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