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L’Algérie a annoncé le rétablissement « immédiat » des visas pour « tous les étrangers détenteurs d’un passeport marocain ». Cette décision intervient dans un climat de tensions diplomatiques croissantes entre Alger et Rabat, marquées par des accusations mutuelles et une méfiance persistante.
Alger justifie cette mesure par ce qu’elle qualifie de tentatives de déstabilisation orchestrées par le Maroc, accusant son voisin de collaborer avec des « agents de renseignement sionistes » pour porter atteinte à la stabilité du pays. Cette déclaration, d’une gravité notable, s’inscrit dans une longue série de tensions politiques et sécuritaires entre les deux nations du Maghreb.
Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont particulièrement tendues depuis plusieurs années, exacerbées par des divergences sur des questions régionales, notamment sur le dossier du Sahara occidental. Alger, qui soutient le Front Polisario, accuse régulièrement Rabat de manœuvres visant à influencer l’équilibre régional.
Le rétablissement des visas pourrait avoir des répercussions importantes pour les ressortissants marocains et les relations bilatérales. Toutefois, cette annonce laisse également présager une intensification des rivalités diplomatiques et sécuritaires entre les deux pays, avec un contexte régional de plus en plus polarisé.
Les autorités marocaines n’ont pas encore réagi officiellement à cette décision. Cependant, la situation met en lumière la complexité des relations entre ces deux puissances du Maghreb, qui semblent s’éloigner de toute tentative de rapprochement à court terme.
L’avenir des relations algéro-marocaines reste incertain, alors que la région est déjà confrontée à des défis majeurs liés à la sécurité, à l’économie et à l’instabilité politique.
