Le 11 avril 2025, Laurent Gbagbo, ancien président de la République et leader du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a pris une décision majeure : son parti se retire immédiatement de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Cette rupture traduit une profonde perte de confiance envers l’institution, que Gbagbo accuse de graves dérives.
Une CEI jugée partiale et inféodée au pouvoir
Selon l’ex-chef d’État, la CEI aurait perdu toute crédibilité en devenant, selon ses mots, un « instrument docile entre les mains du pouvoir ». Il dénonce notamment des tentatives d’exclusion de candidats de l’opposition, un refus d’audit sur une liste électorale jugée irrégulière, et l’adoption de nouvelles règles contraires au Code électoral.
Un avertissement pour éviter une nouvelle crise
Laurent Gbagbo a rappelé les douloureux événements post-électoraux de 2011, qu’il impute en partie au manque d’impartialité de la CEI de l’époque. Refusant de légitimer ce qu’il qualifie de « trahison démocratique », il appelle à un sursaut politique pour éviter que l’histoire ne se répète.
Appel à un dialogue national
En quittant la CEI, le PPA-CI souhaite provoquer une prise de conscience et appelle à l’ouverture d’un dialogue inclusif entre le gouvernement, les partis d’opposition et la société civile. L’objectif : garantir des élections transparentes, pacifiques et équitables d’ici le scrutin présidentiel d’octobre 2025.
Cette décision marque un tournant critique pour la démocratie ivoirienne. Le message de Laurent Gbagbo est sans équivoque :
« La Côte d’Ivoire mérite mieux. »
Le gouvernement est désormais sous pression pour réagir, alors que la tension politique monte à l’approche d’échéances électorales décisives.