En prélude aux préparatifs de la 14ème Conférence Ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a reçu en audience le deuxième Secrétaire chargé des Affaires Économiques auprès du Haut-Commissariat d’Australie à Abuja, Anton Bouckley.
Le diplomate australien était accompagné du Consul honoraire de l’Australie au Cameroun, Diane Acha-Morfaw, lors de cette audience organisée à Yaoundé ce 18 mars.
Dans son cabinet, le ministre camerounais a souligné la convergence de vues entre Yaoundé et Canberra sur les grandes questions commerciales mondiales « dans un contexte d’insécurité alimentaire mondiale persistante, affectant de manière disproportionnée les économies en développement, il est impératif que la CM14 produise des résultats tangibles et crédibles », a indiqué Mbarga Atangana.
Le ministre camerounais a rappelé la vision originelle du multilatéralisme commercial qui visait la promotion du développement des nations par le commerce, et non la simple course aux parts de marché souvent préjudiciable aux économies les plus vulnérables.
Le Cameroun et l’Australie envisagent adopter une position commune pour impulser des changements importants au sein de l’OMC lors de la CM14 à Yaoundé. Des séances de travail sont programmées pour approfondir la réflexion sur les grands enjeux de cette conférence ministérielle. « Nous mobiliserons toutes les ressources nécessaires pour garantir une organisation exemplaire de cet événement majeur et pour faire honneur à l’Afrique », a conclu le Ministre du Commerce.
La Conférence Ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), se tiendra pour la première fois en Afrique centrale après Marrakech (1994) et Nairobi (2015). Cette rencontre constitue une opportunité historique pour la sous-région et particulièrement pour le Cameroun. Selon le diplomate australien, cette conférence pourrait être le catalyseur de plusieurs réformes significatives au sein de l’OMC, notamment la restructuration institutionnelle, le commerce électronique, l’Accord sur les subventions à la pêche et les accords sur l’agriculture.
Essama Aloubou